Philippe Milliau, Président de la chaîne TVLibertés (préfacier)
L'ouvrage que vous allez lire est écrit par une femme qui a du cœur; il relate avec émotion la tragédie, au sens antique du terme, qu'est devenue la vie de Giuseppe.
Au delà de la légitime émotion devant l'attitude inhumaine de la mairie de Paris et d'un certain nombre d'habitants de ce quartier bobo de la capitale, Marie-Simone POUBLON nous convie à un examen de conscience. A l'appui de sa noble démarche, elle nous livre des réflexions philosophiques et politiques dans une vaste fresque bourrée de citations d'auteurs les plus divers.
Il est permis d'être d'accord ou non avec tel ou tel aspect de la passion de Giuseppe, avec telle ou telle réflexion ou affirmation de l'auteur.
C'est d'ailleurs l'une des caractéristiques de la civilisation européenne que de pouvoir concevoir, proposer, discuter d'opinions divergentes sur tous les sujets; ce fut la grande différence de l'agora grecque où les citoyens traitaient des affaires de la cité, du forum romain où l'on débattait de la marche de Rome, avec les pesanteurs de la pensée unique orchestrée par les tyrannies orientales. Eh oui, cette pensée unique et sclérosante, ces entraves à la liberté d'expression, déjà ! Cela ne vous rappelle rien en ces temps des lois liberticides développées en France depuis 1972 ?
Disons les choses : le quartier bobo du marais, celui dont nombre d'habitants agressent leur ancien voisin Giuseppe dont ils voudraient bien se débarrasser définitivement cumule pas mal des tares du monde actuel. Autour d'un monument qui n'a jamais eu et n'aura jamais une place harmonieuse dans ce centre du vieux Paris sont venues des populations emblématiques de cette société : individus roi du monde, totalement centrés sur eux, bouffis d'un orgueil démesuré et gouvernés par l'argent et la futilité. Leur tempérament fait rimer intérêt avec méchanceté. Dans leur poursuite frénétique de l'augmentation sans limite de leurs moyens financiers, certains n'hésitent pas à détruire emplois et ressources locales pour faire fructifier leurs placements et assouvir leurs désirs. Leur dire et leur faire sont évidemment bien éloignés l'un de l'autre ; leur humanité et leur charité sont d'autant plus vives que leur objet est éloigné. Ainsi l'on adore les migrants, mais l'on veut éliminer un voisin dérangeant.
Au fait dérangeant pourquoi ? Le cri des mouettes, perçant et aigu dérange t-il le pêcheur breton ? Et le hululement de la chouette empêche t-il la ballade des couche tard ? Le coassement du corbeau rendrait-il la course du montagnard insupportable ? Bref doit-on vider la terre de toute forme de vie animale sauvage, pour laisser la place à un homme moderne qui ne veut pas être dérangé ? L'animal autorisé à vivre ne serait-il plus que celui qui est utile parce qu'on le mange ou le domestique au service de ses envies ?
Oui, la vie de Guiseppe et l'histoire qu'elle nous raconte peut gêner car elle nous renvoie à notre folie égocentrique.
L'évolution des espèces depuis l'émergence de la vie (ou l'hypothétique création) n'est-elle pas le grand roman de la co-appartenance des dites espèces. L'homme peut-il se détacher totalement de la nature sans dommages irrémédiables pour lui ? A t-il simplement le droit au nom de sa capacité technologique de briser les écosystèmes, d'attenter à la marche du monde ? Sa recherche perpétuelle de confort ne fait-elle pas de lui le dernier, l'ultime et total prédateur ; sa fuite en avant destructrice ne le conduit-elle pas au trans-humanisme ? La fin des animaux sauvages ne signe t-elle pas le destin de la fin des hommes ?
Bien au delà donc de l'histoire singulière d'un homme qui souffre, nous voici confrontés à la pensée unique, au fric roi, à l'égoïsme destructeur, à notre si récente incapacité à dire "nous". Dire nous avec les nôtres, nos concitoyens, nos animaux, notre terre.
Les arguments avancés par les protecteurs de bobos en face du protecteur d'animaux sont principalement de deux ordres :
- les pigeons causent des nuisances (souillures et bruit).
- ils se reproduisent excessivement.
Arguments recevables, mais qui auraient davantage de valeur si les hommes modernes savaient eux-mêmes mettre un frein à une démographie qui continue son envahissement méthodique et pas partout maitrisé (Afrique en particulier) : un milliard d'hommes supplémentaires tous les douze ans ! Et aussi s'ils savaient freiner la production de nuisances souvent irrémédiables qu'ils occasionnent partout ; des sols aux océans, de l'atmosphère au sous sol !
Et puisque le thème de cet ouvrage retrace l'histoire d'un homme devenu SDF, comment ne pas s'interroger sur le sort ce ces gens que les aléas de la vie ont jeté à la rue. Comment ne pas se questionner sur la capacité des pouvoirs publics à avoir trouvé en quelques mois des logements (provisoires ou non) pour des dizaines de milliers de clandestins appelés migrants ? Et pas pour les SDF du cru ? Quel accompagnement est proposé à nos SDF, avant qu'ils ne s'habituent à la marginalité ? Quels budgets, quels soins, quels conseils ?
Comment ne pas voir que ce sont des groupes privés et méritants qui tentent partiellement de combler les déficiences des collectivités envers leurs ressortissants. Ainsi les impôts de français servent davantage aux étrangers qu'aux natifs. Un peu comme si votre assureur vous faisait payer pour assurer tout le monde excepté vous!
Lorsque notre conscience est éveillée à toutes ces réalités, alors l'acte qui s'impose est "il faut sauver le soldat Giuseppe".
TV Libertés, la première chaine française de ré-information que j'ai l'honneur de présider s'associe bien volontiers, aux côtés de ses amis Marie Simone POUBLON et de l'admirable Pasteur BLANCHARD à cette cause.
TV Libertés donnera le retentissement nécessaire à ce livre, à ce témoignage, à cette aventure humaine.
Bon succès à ce livre militant ; pour que Giuseppe ne soit pas oublié, ni maintenant, ni plus tard !