Montesquieu, l’esprit des lois
Parmi les histoires vraies, celle-ci est hallucinante ! La bêtise, la méchanceté et surtout l’impuissance collective cumulent ce qu’il y a de pire dans l’histoire cauchemardesque que vit Giuseppe malgré les mains tendues. Et cela dure depuis plus de sept ans !...
Comme le dit Montesquieu “il faudrait que le pouvoir arrête le pouvoir”....
Lorsque j’ai eu connaissance, en 2015 de cette horrible histoire, je n’ai pas réussi à fermer l’œil de la nuit...
Au fil de mes lectures sur facebook où une page était consacrée à Giuseppe, je me disais que tout ceci devait être dénoncé publiquement...
Je découvrais que le cauchemar qu’il vivait depuis cinq ans avait été commandité par une poignée de personnes, dont la mairie du 4ème arrondissement de Paris avec, à sa tête Christophe Girard.
Giuseppe avait été expulsé manu militari alors qu’il avait toujours payé son loyer. Ses affaires avaient été dispersées sur le trottoir par l’huissier de justice venu le mettre à la rue.
Ne lui restait que sa vieille Mercedes garée devant son, dorénavant, “ancien” logement. Un choc psychologique épouvantable pour un homme de 65 ans avec une maigre retraite !
Retranché dans sa voiture il devait y rester jour et nuit...,
Comment ceci était-il possible ?
Avant son expulsion, la mairie lui avait adressé des lettres d’avertissement. Habitant dans un tout petit logement de vingt mètres carrés, Giuseppe ne s’était pas méfié de ce qui l’attendait.
A cette époque la mairie était dirigée par le Maire socialiste Madame Dominique Bertinotti, élue en 2001 et qui lâcha son second mandat en 2012 pour prendre la fonction de Ministre déléguée à la famille sous le gouvernement Hollande.
Giuseppe payait un tout petit loyer aidé chaque mois par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) qui complétait le montant du loyer réclamé.
Cet appartement de la rue Saint Martin qu’il occupait offrait un emplacement que beaucoup envieraient. Dénoncé par quelques voisins jaloux, pas toujours dans la légalité d’ailleurs, le gestionnaire La SGIM (Société de Gérance des Immeubles Municipaux), trouva pour faire le constat d’insalubrité un huissier de justice qui, selon les dires de Giuseppe, était syndic de copropriété de l’immeuble jouxtant celui de Giuseppe.
Il suffisait alors de déclarer à la CAF l’état d’insalubrité du studio de Giuseppe pour lui ôter toute chance de pouvoir y rester. En effet, sans une attestation de conformité du logement envoyée à la CAF, le locataire ne perçoit plus ses allocations.
Ses accusateurs lui reprochèrent de ne pas user de l’appartement en “bon père de famille”.
Au procès en première instance dont le jugement fut rendu le 5 février 2010, soit 6 mois avant l’expulsion, et l’arrêt de la cour d’appel du 16 février 2012, Giuseppe refusera l’inacceptable.
Pour lui, plusieurs pièces du dossier n’ont pas été produites par son avocat Maître Dominique De Gregorio. Par contre, la partie adversaire avait recueilli de multiples témoignages contre lui, dont certains semblaient plus que douteux...
Dans ce quartier du Marais, d’autres sans morale et sans cœur ne se gênent pas pour faire leurs propres lois en fonction de leurs intérêts personnels. Ils ont engendré, par un effet de groupe et de propagande de démocratie participative locale, la haine dont la victime est Giuseppe. Ils sont à ce titre doublement criminels.
Comme ce maître chanteur tout puissant, vêtu d’une veste rouge, qui avait menacé en vociférant contre Giuseppe “on vous écrasera comme une merde” !
Qui était donc cet homme pour être si certain de son coup ? Quelle relation entretenait cet individu avec la SGIM pour être aussi efficace ?
Le crime de Giuseppe n’a aucun équivalent avec la barbarie de ces individus.
En 2010, âgé de 65 ans, malade et déjà handicapé, le médecin avait pourtant délivré un certificat médical mais le tribunal et la cour d’appel n’en eurent que faire...
Actuellement c’est une créance de plus de dix mille euros (10 000 €) que Giuseppe doit. Chaque mois, le Trésor public lui prélève cinquante euros (50 €) sur sa pension de retraite de six cent euros (800 €) !
La SGIM devait trouver sans doute que depuis quarante ans, le loyer de Giuseppe n’avait pas grimpé suffisamment. Au prix du mètre carré à Beaubourg, un certain nombre de postulants au logement, bien sous tout rapport c’est à dire plaisant à l’intelligentsia de Beaubourg, auraient pu bénéficier du studio de Giuseppe en payant plus cher !
Mais le plus sur chemin pour continuer la route lorsqu’on n’a plus rien, n’était-ce pas de rester sur place ? Ce que Giuseppe a fait. Pas question de quitter son quartier....
Mais si le véhicule a changé, la police elle ne change pas. Elle martyrise, harcèle, dresse des procès verbaux, ordonne la fourrière semaine après semaine même lorsqu’il est hospitalisé. Giuseppe est traqué comme un animal que l’on chasse et que l’on finit par tuer d’épuisement. Il n’a jamais de répit.
Ceci ne suffit pas encore. La haine de certains habitants du quartier qui ne partagent pas la cause de Giuseppe le font souffrir par tous les moyens ; tags sur le camion, pneus crevés, seaux d’eau javelisée, chien d’attaque, laser dans les yeux. D’autres le font tomber ou lui crachent dessus et l’insultent. La liste est malheureusement trop longue...
Giuseppe veut témoigner. Il veut nous expliquer.
Ouvrons notre esprit. Gardons notre intelligence pour écouter et après nous nous ferons notre idée sur les choses, sans à priori, juste parce que nous avons décidé que la morale et le cœur sont les deux piliers qui fait que l’homme vit et meurt debout.
La vie de Giuseppe est un pur cauchemar, un enfer sur terre où des êtres humains le haïssent de plus en plus fort.
Personne ne résiste à la méchanceté permanente, à l’humiliation et aux agressions verbales et physiques régulières.
Giuseppe est un contre pouvoir que les habitants du Marais ne s’attendaient pas à rencontrer sur leur chemin. Lui, le combattant italien venu de Calabre en 1970 ne comptait pas en rester là.
C’est grâce à son idéal qu’il réussira à survivre. Le besoin de vivre pour quelqu’un ou pour quelque chose qui nous est cher nous permet de rester debout...
En juin 2016, j’ai écrit un livre “Les oiseaux de la colère” qui retrace une partie de l’histoire de Giuseppe et pose la question cruciale de la liberté d’agir et de penser dans la société actuelle.
Si la ministre de la famille n’a rien fait. Si François Hollande n’a rien fait non plus, si Anne Hidalgo n’a rien fait, le maire actuel de Paris 4, Christophe Girard lui, n’a fait qu’aggraver la situation de Giuseppe Belvedere.
Seules la médiatisation et l’action judiciaire pourront sortir Giuseppe de cet enfer. Si “l’inferno” est pour lui actuellement sur terre “l’espérance est une attente certaine de la gloire future, que produisent la grâce divine et nos précédents mérites” comme le dit Dante Alighieri dans la Divine Comédie parlant du Paradis.
Le livre “Les ailes du paradis” - Le ali del paradiso - en italien, retrace des propos des vidéos issues des sites internet comme facebook ou you tube.
Giuseppe Belvedere a voulu témoigner de son martyr. Il retracera dans ce livre des épisodes dramatiques de sa vie.
Il veut dire à cette mairie ainsi qu’aux élus qu’ils auront un jour en face d’eux non seulement le petit grain de sable de trop qui les fera basculer, mais aussi la voix de leur conscience.
Longue vie au soldat Giuseppe !
Marie-Simone Poublon